Gestion des Fonds force Covid-19: Plus de 100 plaintes déposées pour la reddition des comptes

Sur la base d’un « immobilisme » de la justice constaté autour de la gestion nébuleuse des Fonds Force Covid-19, le collectif « sunu´y milyaar du rées » informe avoir déposé, plus de 100 plaintes sur la table du procureur de République. Face à la presse, les plaignants ont fait savoir qu’ils ne vont jamais abandonner ce combat destiné à l’éclatement de la lumière, tant que le parquet n’agit pas.
A peine sortis du bureau du procureur, les membres du Collectif « sunu’y milyaar du rées » ont déclaré devant la presse que deux catégories de plaintes ont été déposées au nom du peuple Sénégalais. Ces contribuables dont la plupart craignent que le rapport de la Cour des comptes et les recommandations qui ont été faites au gouvernement n’atterrissent sous le coude du président de la République ou bien dans les tiroirs du procureur de la République.
Selon l’activiste Aliou Sané, « il y a aujourd’hui, une rupture de confiance entre la justice et la population. C’est pourquoi nous restons sceptiques même si le procureur a posé un acte en mettant en branle la Division des investigations criminelles (DIC) afin qu’une enquête soit ouverte sur le niveau d’exécution des conclusions du rapport de la Cour des comptes ».
Les membres du Collectif estiment que le premier acte qui aurait dû être posé, devait porter sur des mesures administratives, comme la suspension de toutes les autorités mises en cause dans ledit rapport. Cependant, ils regrettent le fait que jusque-là, aucune mesure disciplinaire n’a été prise dans ce sens.
« Nous n’allons jamais accepter qu’on nous mette de la poudre aux yeux, et nous restons toujours en alerte, et continuons d’être vigilants concernant ce scandale ». Pour eux, « il n’est pas question que ce rapport de la Cour des comptes connaisse le même sort que tous les autres rapports en souffrance dans des tiroirs. Nous restons engagés et surtout déterminés afin que ce qui doit être fait, se fasse ».
Mieux, Aliou Sané attire l’attention des magistrats sur la gravité de la situation pour que la justice, pour une fois fasse le travail que les Sénégalais attendent d’elle. Pour ce faire, il a récusé ce qu’une certaine opinion appelle « justice à deux vitesses », pour recommander à ce que tous ceux qui doivent être arrêtés, fussent-ils des ministres, le soient, et qu’on ne cible pas seulement des fonctionnaires.
Par ailleurs, le Collectif des plaignants a dénoncé la démarche du procureur qui aurait attendu une avalanche de plaintes collectives pour enfin déclarer l’ouverture d’une enquête.
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