Arrêté une 2è fois: Cheikh Oumar Diagne donne les vraies raisons

L’activiste Cheikh Oumar Diagne libéré le 10 janvier dernier après 4 mois de détention à la prison de Sébikotane, s’est adressé à la presse. Même s’il a évité de violer les principes de son contrôle judiciaire, toutefois, il a fait des révélations sur les circonstances de sa deuxième arrestation en l’espace de deux mois seulement.
Abordant le mobile inavoué de son emprisonnement, Cheikh Oumar Diagne fera savoir qu’« avant mon arrestation, il était prévu le lancement de notre parti RV avec une idéologie bien différente de celles importées ». Selon lui, « l’idéologie repose sur le mode de gouvernance islamique ». Après le lancement de son parti, « j’avais programmé un voyage au Mali pour rencontrer le président de la transition Assimi Goïta et en Moldavie, un pays réputé proche de la Russie pour y animer une conférence ».
Toujours sous contrôle judiciaire, Cheikh Oumar Diagne s’est voulu légaliste en évitant de parler de son dossier pendant, et qui lui a récemment valu un séjour carcéral. Une « injustice » qu’il a dénoncée de la part de l’Etat qui, toujours selon lui, a voulu lui priver de liberté afin qu’il ne puisse pas partager son programme avec les Sénégalais. A en croire les certitudes du néo politicien, leader du parti RV « dans le contexte politico-social actuel, l’Etat du Sénégal a un ressentiment de peur, et veille sur tout ce qui pourrait le déranger ». C’est ce qui justifie pour lui les arrestations tout azimut de militants de l’opposition et d’activistes.
Par ailleurs, Cheikh Oumar Diagne a fustigé « la légèreté avec laquelle on envoie les gens vont en prison, comme ça été mon cas ».
Il a révélé que « lors de mon arrestation, les éléments de la DIC m’ont signifié que j’étais poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles sur la mort de l’imam Alioune Badara Ndao ». Rappelant que « l’enregistrement en question n’était qu’une discussion tenue 48 heures avant le décès de l’imam Ndao ». Autant de manquements qui lui font dire que la liberté des citoyens n’est plus sacrée, et qu’ils n’ont plus peur de la prison. Selon lui « L’objectif des autorités n’était pas seulement de me faire taire. Il s’agit d’un acharnement, mais qu’elles se le tiennent pour dit ! Je dirai toujours ce que j’ai à dire ».
Comments are closed.